J'y étais presque...
Je ne vois aucun défaut dans cette phrase: elle respecte toutes les règles grammaticales en usage par chez nous; elle est suffisamment claire pour avoir un sens; elle sonne bien et elle utilise trois points-virgules!
Une phrase parfaite.
Quoique, en la relisant, il me vient un petit doute.
Peut-être aurais-je dû annoncer le point d'exclamation final en insistant sur la subtile frivolité qu'il lui apporte? Il serait dommage de passer dessus sans la remarquer. D'un autre côté, l'eussé-je fait, j´aurais allongé ma phrase au point, peut-être, de décourager d'impatients lecteurs.
Une autre méthode, plus légère, eût été de jouer sur la typographie. C´est à dire graisser, souligner ou mettre en italiques (voire les trois à la fois) les mots importants, ce qui évite de s´étendre. En prime, la variété graphique du procédé, toute en retenue, confère au texte un aspect professionnel à même d'asseoir son autorité.
C'est vrai.
En tout cas, pour les plus traditionnels de mes lecteurs.
Mais les autres, les modernes, auraient pu en prendre ombrage! Si c'est comme ça, n'auraient-ils pas manqué de me reprocher, pourquoi ne pas avoir utilisé des couleurs, des polices exotiques ou des petits dessins (voire les trois à la fois)? Ces méthodes sont bigrement plus efficaces que de sommaires retouches de caractères! Cerise sur le gâteau, elles donnent à l´écriture un air de jeunesse indéniable.
C'est vrai aussi.
Je ne sais que faire.
J'espérais avoir ciselé un bel objet littéraire, simple, court, empli de certitude, une de ces phrases-médicaments qui apporte au lecteur joie et plénitude. Mais le doute s'est glissé, ma phrase est affaiblie et je me vois contraint de lui adjoindre ce long commentaire pour la réconforter!
Merde alors!
(c) M.DALMAZZO
Et.. ici ou là: chez l'éditeur, ou ailleurs...